Ton amour m'a gelé.
Maintenant, je dégèle et je n'arrive plus à vivre. Je ne sais plus comment me comporter comme avant, comme avant que je tombe follement éprise de toi, comme avant que je ne te connaisse, comme avant que je ne veuille vivre ma vie avec toi. Je n'y arriverai pas, tout simplement.
Quand je pense à toi, à ce qu'on a vécu, à nos chicanes, à nos merveilleux moment d'amour et de complicité, j'ai cette douleur qui surgit plus forte encore que les autres jours. Je t'aime tellement. Et si je suis abandonnée, je n'ai plus rien.
Je tombe en morceaux. Et tu le vois. Et tu t'en veux. Ce n'est pas de ta faute. C'est de la mienne. J'aurais dû me protéger de moi-même. Pourtant, je sais je suis comment. Une fois attachée, je n'arrive pas à faire marche arrière. J'aurais du me dire que ça finirait un jour. J'aurais du me mettre une clôture entre moi et mes sentiments, pour ne pas trop souffrir quand je tomberais de haut.
J'ai trop espéré. J'ai trop cru.
Je sais, rien n'est encore décisif. Mais j'y arriverai pas. Vraiment pas.
Tu dis que je suis forte, mais je suis faible. Tu sais pas à quel point je suis faible.
Je suis désolée.
***
5h00,
samedi
J'ai pas encore dormi. La fatigue est là, mais mes pensées la ruine. Quand je pense trop, je me détruis. C'est ce que je fais en ce moment. Auto-destruction. Je la mérite sûrement. Cette douleur que j'accumule depuis 2 ans, je la mérite. Cette violence que j'ai eu depuis une dizaine d'années, je la mérite aussi ?
Je réussis à m'endormir - miracle - et je me réveille en pleurant deux heures plus tard. Cauchemar, cauchemar, cauchemar.
La tête dans l'oreiller, j'étouffe mes cris de désespoir, j'essaie d'étouffer ma douleur en même temps. Et ma vie.
Je ne sais plus j'en suis où. Je veux juste arrêter d'avoir mal.
Tout ce que je sais faire, c'est tomber. Tomber. Tomber. Tomber.
Je tombe.
Rattrappe-moi...
